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« Payer pour travailler ? Doctorant·es et docteur·ses en lutte contre la précarité à Paris-Saclay »
Chèr·es collègues doctorant·es et docteur·ses sans poste de l’Université Paris-Saclay,
Réjouissons-nous, Paris-Saclay a été classée 13ème au fameux classement de Shanghai des meilleures universités mondiales !
Les conditions de travail des doctorant·es et des docteur·ses sans poste mériteraient aussi un palmarès : nombre de financements doctoraux insuffisant, précarité financière, travail gratuit, raréfaction des postes, durée de financement insuffisante pour terminer sa thèse, harcèlement moral, sexuel ou pire… Les fronts de lutte sont nombreux, comme l’a récemment rappelé Adèle B. Combes, chercheuse en neurobiologie, animant la page Facebook “Vies de Thèses”, dans son nouveau livre Comment l’université broie les jeunes chercheurs (2022).
Par où commencer ?
Chaque année, les doctorant·es sont contraint·es de payer des frais d’inscription et la CVEC (Contribution à la vie étudiante et de campus) pour pouvoir s’inscrire en doctorat : près de 470€, soit environ un tiers du salaire mensuel du contrat doctoral ! Pourtant, c’est bien à un travail de recherche, et bien souvent également d’enseignement, que nous consacrons notre temps. Payer pour travailler ? De quoi décrocher la première place du classement de l’absurdité !
Paris 1, Dauphine ou encore Nanterre sont des universités où l’exonération des droits d’inscription des doctorant·es a été obtenue. Pourquoi pas à Paris-Saclay ? Nous sommes près de 4000 doctorant·es inscrit·es à l’Université Paris Saclay : il y a là matière à installer un rapport de force afin d’avancer sur nos conditions d’études, de travail et de vie, dont les frais d’inscription ne sont qu’un aspect.
Rejoignons-nous
Nous sommes doctorant·es en économie, informatique, sociologie, optique, science politique, machine learning, histoire ou encore biologie, travaillant dans sept laboratoires différents. Nous fondons un collectif pour nous mettre en contact, échanger sur nos conditions de vie, de travail et d’études, réfléchir ensemble à nos revendications et à nos moyens d’actions. Plus nous serons nombreux et nombreuses, plus nous serons efficaces, et nos revendications et moyens d’actions adaptés.
Nous ne pouvons bien sûr écrire dans un premier temps que depuis notre point de vue de doctorant·es contractuel·les. Mais nous n’ignorons pas les problématiques spécifiques de nos autres collègues précaires, ainsi que des autres étudiant·es en licence et master. Quelque soit votre statut, étudiant·es ou personnels, et votre métier, CDD, vacataires, doctorant·es ou docteur·ses sans poste, rejoignons-nous pour agir ensemble !
Vous pouvez nous indiquer si vous seriez partant·es pour vous impliquer, par exemple en se retrouvant en AG. Si vous avez d’ores et déjà des points de revendications à avancer, n’hésitez pas.